ALI SOILIHI

Photo inédite © éditions Ndzé

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Le Président est blessé. Son poignet gauche est plâtré, à la main droite un linge avec une ombre rouge peut suggérer un pansement sanglant. Enfin, on le soutient pour marcher.

 

Biographie sur la période antérieure à 1970

(extrait de «Ali Soilihi, l’élan brisé ?»)

Né le 07 janvier 1937, à Chouani, Ali Soilihi grandit à Madagascar où il fait ses études primaires et secondaires. Il a reçu sa formation de technicien supérieur au lycée agricole d’Ambatobé, dans la banlieue d’Antananarivo. Le premier séjour scolaire à l’étranger imprimera sur sa personne son profond intérêt pour les problèmes agricoles. Il passera aussi un séjour à l’Institut Agronomique de Nogent sur Marne et celui de Montpellier où l’enseignement de qualité, orienté sur les problèmes tropicaux, consolidera sa vocation pour le développement rural, mais également lui permettra de bénéficier d’une culture politique et économique grâce aux nombreuses publications de toute nature qu’il parcourt avidement. Comme, pendant cette période, l’ASEC ( Association des Stagiaires et Étudiants Comoriens ), mouvement estudiantin de politisation formidable, n’existait pas encore, il est très difficile de penser que, pour Ali Soilihi, sa ferme volonté de servir les Comores et de défendre son intégrité ait été mûrie plus tôt. Nous pensons plutôt que c’est aux contacts avec la société comorienne qu’il affirmera ses convictions. Depuis 1964, il participera à la direction de la Société de développement des Comores ( SODEC ) et se trouvera associé à tous les efforts d’encadrement et d’animation rurale : appui aux petits planteurs installés sur les terres récupérées sur les sociétés d’exploitation coloniales, restauration des sols, etc. Il faut dire que son expérience dans le domaine agricole lui sera très bénéfique ; elle lui permettra, de plus, de consolider ses connaissances sur la sociologie comorienne ; elle l’aidera mieux à se tisser des amitiés et à se faire une renommée d’homme de parole, un homme sur qui compter, avec qui marcher... Et sa carrière avait favorablement évolué, puisque du grade de conducteur d’agriculture, Ali Soilihi était devenu Ingénieur des travaux agricoles. En 1967, il devient Député de l’Assemblée Territoriale ; puis, plus tard, Ministre de l’Équipement, sous le gouvernement du prince Saïd Ibrahim.