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Editions Ndze
Je suis vraiment de bonne foi
Collectif
Parution : septembre 2001
Prix public conseillé : 10 €
142 pages
Format 12,5 x 21
ISBN : 2-911464-10-9
  • Dix nouvelles nous parlent de sorciers (présumés) et de fétiches (patents).

  • Croire ou ne pas croire ? Dix auteurs de huit pays différents apportent leurs réponses. Ils ne cherchent pas à convaincre, mais, à travers le prisme de leur sensibilité, disent la richesse et la variété des phénomènes.

  • Ce qui est en jeu ici, c'est d'abord le plaisir de la lecture. C'est aussi le recours au mythe, cristallisation de nos angoisses inconscientes. C'est avant tout le témoignage de cette part obscure de l'homme, ce lieu profond de son être qui, au-delà du “scientifiquement correct”, continue à le hanter et l'invite à une perpétuelle quête de lui-même.

    Enfin, un aspect intéressera certains : le choix du type de sorcellerie n'est pas du tout innocent. Ici, on transforme le sexe, là on cannibalise les yeux, ailleurs on vole les âmes... Les auteurs ont été remarquablement sincères dans la fidélité à leur culture profonde. Et l'on voit (mais pour ceux qui la connaissent ce ne sera pas une découverte) que l'Afrique de la sorcellerie n'existe pas davantage que l'Afrique de tel autre domaine. Parlons des Afrique. Les sorciers du Bénin ont peu de choses en commun avec ceux du Gabon, la magie Sénégalaise ne ressemble pas à celle du Niger. Faut-il se lamenter devant ce manque d'unité? Surtout pas! Réjouissons-nous, au contraire de la richesse qu'apporte cette diversité. Paradoxalement, la nouvelle d'essence chinoise est équidistante, et suscite par son dialogue avec l'au-delà comme un dénominateur commun à ces pensées magiques.

    L'HISTORIQUE :

    Ce recueil n’est pas une compilation, même si certaines des dix nouvelles ont déjà été publiées par ailleurs. Elles ont été commandées aux auteurs par les éditions Ndzé, en septembre 1998. L’idée de textes comparatifs sur un même thème, la pensée magique, est née tôt le matin — d’autres diront tard le soir —, à la suite d’une longue discussion à la maison des écrivains à Limoges.
    On ne s’étonnera donc pas si parmi les dix écrivains, quatre d’entre eux (Messieurs Couao-Zotti, Dogbé, Obiang, et Oké) ont effectué une résidence en écriture et ont participé au Festival des Francophonies du Théâtre à Limoges.

    LES NOUVELLES :

    Présumée sorcière, Florent Couao-Zotti (Bénin). Un père voit tous ses enfants décéder juste après leur naissance, une vieille femme est accusée des meurtres.

    Liu-qui-n’élève-que-des-poules, Xavier Walter (Chine). Liu a déjà cinq filles. Son épouse aimerait lui faire plaisir en s'assurant que le sixième enfant sera un garçon.

    Oncle Luvuangu, Munkonda Mbuluku Mikiele (Congo Démocratique). Un étudiant passe ses vacances au village. Son oncle, puissant sorcier va l'initier à son insu.

    Mémoires d’un fétiche barbu, Michel Cadence (France). Un coopérant reçoit avant de repartir pour la France un fétiche Dogon en cadeau. Qui aurait pu prédire que la statuette ne supporterait pas l'éloignement?

    Le Nganga Blanc, Jean Divassa Nyama (Gabon). A Lambaréné, on a conservé intacte les pièces dans lesquelles vivait A. Schweitzer. Son âme n'en profite-t-elle pas pour revenir hanter l'hôpital?

    Pour jouer du Tambour-Maître, Ludovic Obiang (Gabon). Un enfant peut-il jouer du tamtam? Certainement pas, si l'on sait que l'instrument est habité par l'esprit d'une femme dont les sens s'éveillent avec la musique.

    La mésaventure de Nguéma, Ferdinand Allogho Oké (Gabon). Ah! La jalousie... Jusqu'où ira l'envie de posséder ce que l'autre a acquis avec tant de peine? Au meurtre, pas moins, mais tout sorcier doit savoir que ses armes peuvent se retourner contre lui.

    Le blâme, Alfred dogbé (Niger). La jeune élève n'est plus sérieuse : elle sort avec des hommes beaucoup plus âgés qu'elle et en oublie ses études. Mais sa mère veille, et ces notables ne pourront jamais assouvir leur libido avec elle.

    Mais, où est Maman ? Peter Augustine (Nigéria). De retour d'un séjour en camp de concentration, un jeune homme croise chacun dans le village, même la sorcière. Mais pas sa mère. Qui aura le courage de lui dire ce qui lui est arrivé?

    Désarroi, Khadi Hane (Sénégal). Les sorciers peuvent-ils faire quelque chose contre la stérilité? Oui! Mais à quel prix? Celui du sang...

     

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